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Lorsque le photographe monte en ISO pour prendre une photo, il s'expose à voir apparaître une détérioration de son image. Celle-ci se fera à travers l'arrivée de ce que l'on appelle en photographie du bruit et du lissage.
Le bruit apparaît sous forme de pixels, colorés ou non, qui crée une sorte de fourmillement qui détruit l'information dans les détails de l'image et qui crée des taches de couleurs non réalistes sur les aplats.
Sur les appareils photo numérique moderne, ce bruit est souvent atténué par un lissage numérique gommant en partie l'effet de fourmillement, sans pour autant faire réapparaître les détails.
Entre chaque chiffre ISO, la sensibilité du capteur à la lumière double. Mais plus la sensibilité du capteur est élevée, plus l'image se détériore, d'abord avec une légère perte de détails à cause du lissage électronique et ensuite avec de plus en plus de bruit à l'image.
Il faut aussi savoir que plus la sensibilité ISO est importante, plus la dynamique du capteur baisse.
En 2019, en photographiant une scène peu contrasté et parfaitement éclairée, sur un appareil photo professionnel APS-C le bruit sera inexistant jusqu'à 800 ISO, il commencera à apparaître à 1600 ISO, deviendra gênant sur les aplats à 3200 ISO et deviendra gênant sur toute l'image à 6400 ISO si la photo est destinée à être présenté en grand format.
Sur les meilleurs appareils photo professionnels plein format, reflex ou hybride, vous gagnerez environ 2 chiffres ISO de qualité, soit un bruit qui commence à apparaître à 6400 ISO.
Attention aux test ISO des appareils photo que l'on trouve dans les magazines spécialisés papier ou web. Les images, tirées de ces tests, sont généralement des photos d'une scène parfaitement éclairée et peu contrastée, ce qui est rarement le cas dans la pratique.
Et comme plus on monte en ISO, plus la dynamique du capteur de l'appareil photo s'affaiblie, on en déduit que les scènes contrastés auront tendance à fortement augmenter le bruit numérique.
Pour choisir ses ISO le photographe doit aussi réfléchir en terme de parution.
Par exemple, pour une photo destinée à une parution web, c'est à dire à une parution en petit format, le photographe pourra monter en ISO sans se faire de souci en ce qui concerne le rendu final de son image.
Au contraire, si la photo est destinée à être exposée en grand format, la montée en ISO devra être contenue pour ne pas détériorée le rendu de l'image finale.
Il faut aussi savoir qu'il existe en post production des moyens de réduire le bruit d'une photographie, avec des logiciels de retouche photo comme Lightroom, Photoshop et d'autres.
Cependant, il ne faut pas perdre de vu que même si ces logiciels permettent de rendre le bruit numérique plus acceptable à l'image, ils ne permettent pas de retrouver les détails perdus à cause du bruit.
Cette déperdition de la qualité de l'image est la raison pour laquelle, il faut de préférence jouer sur les autres réglages de votre appareil photo, comme la vitesse d'obturation ou l'ouverture du diaphragme, pour atteindre une exposition correcte de sa scène avant de monter en ISO.
Mais lorsqu'à cause des contraintes de la scène photographié et du matériel photo, les bons réglages de vitesse d'obturation et d'ouverture de diaphragme ne permettent pas de réaliser une exposition satisfaisante, la montée en ISO reste une bonne solution pour pouvoir prendre la photographie.
Comme la différences entre 100 et 400 ISO sur APS-C et 100 et 800 ISO sur plein format est très faible, il vaut mieux par exemple en terme de qualité d'image avoir une photo légèrement sous-exposée à 400 ISO que très sous-exposée à 100 ISO. Et ceci est encore plus vrai à des ISO élevés.
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