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Photos commentées : appréhender les réglages manuels.

Apprendre la photo professionnelle : Partie 2 - Chapitre 6 - Sous-chapitre 2

Dans ce sous-chapitre, je vais continuer à vous familiariser avec les interactions entre les réglages de focale, de vitesse d'obturation, d'ouverture de diaphragme et d'ISO qui, comme nous l'avons vu dans le chapitre précédent, constituent le quatuor majeur des réglages d'un appareil photo.
Dans la vidéo vous me verrez commenter deux photographies. Ces photos sont soit des photos libre de droits soit de vieilles photos personnelles dont je n'ai pas regardé les données EXIF.
L'idée n'est pas de retrouver les réglages exacts qui ont permis de réaliser la photo, mais plutôt de vous apprendre à vous poser les bonnes questions devant une scène, pour ensuite être capable de rapidement mettre en oeuvre les réglages adéquats à chaque situation photographique.
Cet exercice vous permettra aussi de réviser en retrouvant certaines notions des chapitres précédents.

Première photo : un lion dans la savane.
Le sujet photographié est un lion qui ne semble pas regarder le photographe, ce qui laisse penser que celui-ci se trouve placé relativement loin du lion.
On en déduit que le photographe utilise donc une longue focale de l'ordre de 200 ou 300 mm. Cette longueur de focale induit un tassement des plans de l'image ainsi qu'une profondeur de champs plutôt restreinte.

La lumière de par sa teinte dorée et les ombres allongées qu'elle génère, est une lumière de fin ou de début de journée. Le sujet est au soleil.
Donc sans avoir un apport de lumière éblouissant, l'éclairage ne pose à priori pas vraiment de souci.
Le photographe peut se caler sur du 100 ou 200 ISO. Plutôt 200 en fait, car l'éclairage n'est tout de même pas très puissant et même si le lion semble à l'arrêt, on est jamais à l'abris d'un mouvement brusque avec un animal.

Sans trépied, la longue focale oblige le photographe à opter pour une vitesse d'obturation assez rapide pour éviter le flou de bougé. Pour une focale de 250mm, en se posant sur le capot d'un 4x4 je situerais la vitesse d'obturation à 1/125s au minimum, mais à la place du photographe, avec le risque ne mouvement de l'animal, je choisirais plutôt 1/250s ou 1/320s.
Si le 4x4 roule, même lentement, 1/500s de seconde est vraiment la vitesse d'obturation minimum pour éviter trop de flou de bougé.

On constate aussi que la profondeur de champ est faible car le flou apparaît juste derrière le lion, mais ce flou n'est pas encore trop fort. Cela fait d'avantage penser à un capteur APS-C qu'à un grand format si l'image est prise au 250mm.
Seulement, on ne peut pas réellement en être sûr, car cela dépend beaucoup de la distance de mise au point que nous ne pouvons que vaguement évaluer.

Pour résumer, si la photo a été réalisée avec un trépied à une focale de 250mm, le photographe peut se servir d'une vitesse d'obturation moyenne d'1/125s, voir d'1/60s à 100 ISO avec une ouverture moyenne de f/8 ou f/11 pour être sûr de conserver suffisamment de profondeur de champ pour que le lion soit entièrement net.
Sans trépied, la vitesse d'obturation devra être plus rapide, de l'ordre de 1/250s, il vaudra alors mieux passer à 200 ISO et ouvrir son diaph à f/8 ou passer à 400 ISO et fermer à f/11 si on a peur de manquer de profondeur de champ.

Seconde photo : un papillon sur une fleur.
Le sujet photographié est un papillon qui butine une fleur. Le cadre est relativement serré sur le papillon et la fleur.
Au vu de la faible déformation sur l'aile en haut à droite, on peut penser que le photographe utilise une focale moyenne de l'ordre de 85 mm.

L'environnement du papillon ne semble pas bien lumineux, l'arrière plan est à l'ombre et on se rend compte que les ombres sur la tige et les petits pétales jaunes orangés de la fleur sont assez marquées, avec une lumière qui semble venir de face, ce qui fait penser à un coup de flash.

Sans ce coup de flash l'intensité lumineuse aurait été très moyenne et le photographe aurait sans doute dû monter à 800 ou 1600 ISO.

Le flou apparaît juste derrière le papillon, mais la fleur est nette donc la profondeur de champ est relativement importante pour de la petite macro.
On peut penser que le photographe se sert plutôt d'un appareil photo APS-C que d'un plein format.
Le papillon semble immobile et le haut de chacune de ses ailes est légèrement flou. La profondeur de champ reste donc restreinte, je dirais entre f/6.7 et f/11, selon la focale.

Comme le papillon est immobile, le photographe peut utiliser une vitesse d'obturation relativement lente, mais comme à priori il se sert d'un flash, 1/200s semble une très bonne vitesse d'obturation au cas où le papillon déciderait de bouger et permettant d'éviter tout flou de bougé.

Pour résumer, pour une photo réalisée sans trépied à une focale disons de 50 mm en APS-C le photographe a pu se servir d'une vitesse d'obturation moyenne 1/200s pour une ouverture de f/11 à ISO 200.
Par contre s'il ne s'était pas servi du flash, par un temps peu lumineux comme cela semble être le cas, il aurait sans doute opté pour d'autre réglages comme une focale de 35mm (s'il utilise un zoom), un ouverture de f8 à 1/30s à 800 ISO.


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